L’Afrique connait actuellement le taux de mortalité routière le plus élevé au monde. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que ce taux est de 24,1 pour 100.000 habitants, contre 18,5 en Asie et 10,3 en Europe. Du fait de l’état des voies et d’autres paramètres environnementaux, la mortalité due aux accidents de la route connait un accroissement qui atteindra 112 %, passant de 243.000 environ en 2015 à 514.000 d’ici 2030 (Martin Small & Justin Runji, 2014).
La gestion de la sécurité routière du Bénin, du Nigeria et du Ghana pour les pays de l’OCAL est prise ici en exemple car ces pays ont réalisé des avancées notables dans le domaine de la gestion institutionnelle. Ils ont également leurs propres défis à relever. Il faut noter que les capacités de gestion des pays ne se sont pas développées du jour au lendemain. Le Centre National de Sécurité Routière (CNSR) du Bénin par exemple a été créé en 1987, la Federal Road Safety Corps (FRSC) du Nigéria, en 1988, et la Commission Nationale de Sécurité Routière (CNSR) du Ghana en 1999. Il est de plus en plus urgent d’améliorer ces capacités dans toute l’Afrique (Martin Small & Justin Runji, 2014).
Comme le précisent les deux auteurs, les lignes directrices préparées par le Fonds Mondial pour la sécurité routière (GRSF) en vue de la mise en œuvre des recommandations du Rapport mondial, offrent le meilleur cadre analytique pour prendre les mesures qui s’imposent : i) entreprendre un examen complet des capacités de gestion de la sécurité routière d’un pays et mettre en évidence les principaux domaines à développer et ii) initier des projets incorporant l’approche « système sûr » à forte incidence, capables de mobiliser les ressources nécessaires et démontrer les avantages qu’ils représentent en termes de sécurité pour la collectivité (https://irap.org/fr/?post_type=epkb_post_type_9&p=55247).
Les cinq pays de l’OCAL depuis plusieurs années ont pris des dispositions pour améliorer la sécurité routière à travers l’aménagement des voies, le positionnement des points de contrôle policier et de surveillance sans oublier des ralentisseurs pour réduire l’incidence des accidents de la voie publique le long du corridor.