Les Chefs d’État des cinq pays de l’Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Bénin et Nigéria) ont créé le 30 avril 2002, l’Organisation du Corridor Abidjan-Lagos (OCAL), une institution intergouvernementale sous régionale, en vue d’apporter une réponse sous régionale, en complément aux réponses nationales de lutte contre les Infections Sexuellement Transmissibles, le VIH et le Sida et plus particulièrement une réponse transfrontalière à la vulnérabilité au VIH des populations mobiles et de faciliter la libre circulation des personnes et des biens.
Dix-sept (17) années durant, l’OCAL s’est positionnée comme un acteur essentiel dans la riposte contre l’infection par le VIH et le sida et la facilitation de la libre circulation des personnes et des biens sur le Corridor de Transport Routier d’Abidjan à Lagos.
Ces dernières années, l’espace de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) connait de nombreux défis liés au commerce intra régional, à la santé des populations résidentes et mobiles notamment l’émergence de maladies à potentiel épidémique, au transport et à la sécurité routière y compris la sécurité des biens et des populations résidentes et mobiles et à des attitudes et pratiques desdites populations le long du corridor Abidjan-Lagos.
Face à ces défis, les pays membres de la CEDEAO ont adopté un nouveau paradigme du concept de Corridor passant ainsi du concept de ‘’Corridor de Transport’’ à celui du ‘’Corridor de Développement’’. Désormais, tous les acteurs et les parties prenantes intervenant sur les corridors devraient adopter une approche holistique centrée à impact durable sur le bien-être des usagers des corridors et des populations qui vivent le long desdits corridors.
Soucieuse d’accélérer ses progrès, l’OCAL a entamé sa réforme aussi bien au plan stratégique, institutionnel, qu’au plan opérationnel en tenant compte de ce nouveau paradigme. C’est pourquoi le présent Plan Stratégique 2020-2024 reflète notre nouvelle vision « un Corridor de développement impulsé par une population en bonne santé, jouissant de tous ses droits et circulant librement en toute sécurité avec ses biens ».Tout en renforçant nos acquis, ce plan est une invite à «faire différemment», à « faciliter » les déplacements et les transits des personnes (des usagers et des populations résidentes) et de leurs biens dans un environnement sain, à leur offrir les services appropriés et de qualité afin qu’ils puissent améliorer leur état de santé, vaquer paisiblement à leurs activités, connaitre leurs droits et devoirs et en jouir pleinement. En capitalisant nos acquis comme avantages comparatifs et en mettant un accent particulier sur la valeur monétaire investie dans nos interventions et sur la redevabilité vis à vis des bénéficiaires, des partenaires et parties prenantes et vis à vis de l’OCAL elle-même, notre Organisation entend ainsi se positionner comme une organisation centrée sur toutes les composantes de populations le long du Corridor Abidjan-Lagos et engagée pour la protection et le respect des droits humains dans une perspective d’égalité et d’équité de genre au profit desdites populations.
En somme, il s’agit de :
(i) Faire de l’OCAL une organisation régionale performante qui influence la politique régionale en matière de santé, de libre circulation des personnes et des biens et de sécurité routière par le plaidoyer et la production d’informations stratégiques nécessaires à la prise de décisions ;
(ii) Fournir directement et en partenariat des services de qualité fondés sur le respect des droits humains, résilients et pérennes et assainir l’environnement des populations mobiles, clés et résidentes le long du corridor Abidjan-Lagos ;